ALICE CHERON MARCHI

Alice Cheron photo Alex Dani.jpg

Fugueuse professionnelle

Alice vit à Florence, Italie, d’où elle rayonne régulièrement pour arpenter la péninsule à la recherche de bonnes adresses et de coins paradisiaques.

Du soleil et du dépaysement dans votre barre d’adresse, voilà la promesse d’Alice, a.k.a Ali Di Firenze. Française expatriée à Florence, elle partage à travers ses articles, mais aussi ses vidéos tordantes, le lifestyle italien avec entrain et bonne humeur. Incontournable sur le sujet de la grande botte, Alice a déjà à son actif la parution de plusieurs guides et ouvrages sur les villes italiennes. Elle a également récemment lancé “les fugues”, un concept d’escapades thématiques et sur-mesure. Difficile de ne pas avoir envie de savoir ce que cette amoureuse de l’Italie transporte dans son sac lors de ses multiples périples…

Qui es tu ? 

Bonjour ! Je suis Alice Cheron Marchi, je vis en Italie à Florence depuis 9 ans. Je suis mariée à un Florentin et j’ai 2 enfants, Leone 4 ans et Bianca presque 3. J’ai créé une plateforme sur la joie de vivre à l’italienne il y a 6 ans, elle s’appelle Ali di Firenze. Elle se décline en un magazine en ligne sur le voyage et l’art de vivre à l’italienne (www.alidifirenze.fr), une conciergerie d’évènements et bientôt, un eshop. L’idée c’est de partager tout ce qui me touche dans une vie italienne, que ce soit des petits moments italiens au comptoir d’un bar, ou bien de grandes émotions devant un paysage somptueux. J’aime les valeurs qui encadrent cette vie en Italie, je les ai faites miennes. La joie, l’espièglerie, la convivialité, l’humain.

J’ai 2 gros projets que je mène de front en ce moment. D’un côté ma web série Dolce Follia (la folie douce) à retrouver sur YouTube et qui parle de mon quotidien déjanté sur un ton comique mais avec un fond culturel. J’y parle de ma belle-mère italienne adorée, d’être enceinte en Italie, de travailler ici, de la conduite un peu folle ...  (www.youtube.com/alidifirenze

Puis il y a mon bébé, les Fugues Italiennes ! L’idée des fugues est née de mon propre besoin de me reconnecter à moi-même. Après plusieurs changements de vie consécutifs (professionnel comme personnel), j’ai eu envie de partir seule afin d’avoir du temps pour réfléchir, réactiver mon corps et redevenir maitre de moi-même. 

Quand j’en ai parlé aux femmes de ma communauté après une fugue à Venise de 3 jours, j’ai été recouverte de messages de femmes de tous les horizons qui partageaient cette envie de se reconnecter à elle-même, leur manque de temps et de courage pour le faire. Le projet est né en échangeant avec elles ! Les fugues italiennes sont donc des week-ends de 3 jours en Italie pour un groupe de dix femmes (voyageant seules) que j’accompagne. Je crée une bulle de décompression magnifique et créative afin de retrouver le fil de soi, de s’aligner à nouveau avec ses envies, de réfléchir à ses valeurs pour faire les bons choix. Je ponctue le week-end de visites extraordinaires et d’ateliers créés spécifiquement pour le projet (photographe, calligraphe, auteur, professeur de Yoga...). Je veux que chaque femme célèbre sa singularité et reprenne confiance en elle ! (https://www.alidifirenze.fr/fugues-italiennes/). Je suis d’ailleurs en train de préparer un livre sur ce thème de la Fugue qui sort au printemps prochain aux éditions Leduc.s.

A quelle fréquence voyages tu ?

Entre le site à alimenter, les recherches pour les fugues et la famille, tous les mois il se passe quelque chose ! 

Voyages pro ou perso ? 

Les Deux. 

Côté pro, les enfants ont grandi donc pour le travail je vais tous les 2 ou 3 mois à Paris pour 48 ou 72 heures. Au quotidien, j’essaie d’organiser en Italie le maximum de déplacements qui tiennent en 1 journée, sauf pour les fugues italiennes ou je pars 3 jours. Sinon en famille, on rentre très souvent à Nice voire ma sœur et mes parents, on voyage bien sûr en Italie (on adore la Sicile, on rêve de faire les îles éoliennes en bateau).  On part en général à noël, l’été et bien sûr, la sacro sainte « settimana bianca », la semaine au ski dans les Dolomites (la passion de mon tendre époux).

Avec mon mari, on est un peu hystériques de boulot, on fait donc attention à avoir du temps tous les deux. Ces dernières années on est parti à Oman, au Mexique, à La Réunion, on fait des sauts de puce en Italie au Lac de Come ou à Assise. J’adore que l’on vive encore ses aventures à deux et que l’on puisse aussi commencer à en faire avec les enfants que l’on a par exemple trimballés partout en Grèce, dans le Péloponnèse cet été. 

Valise cabine ou en soute ? 

Toujours en cabine si c’est possible ! Pour 72 heures, je vais te combiner 3 tenues avec 5 vêtements, je prends le strict minimum en makeup, j’ai un pyjama roulé et toujours un livre. Chaque minute compte pour rentabiliser ces business trip, et ça passe aussi par le taxi moto qui m’attend à Orly et qui peut caser ma valisette derrière son bolide.

Le sac de la marque Romaine “Chez Dédé” d’Alice et son Étiquette à bagage Chardon Paris

Le sac de la marque Romaine “Chez Dédé” d’Alice et son Étiquette à bagage Chardon Paris

Comment tu la remplis ? Des astuces pour ne pas être surchargée ?

Pour les voyages de très courte durée, j’essaie de simplifier à mort le contenu. Si je rentre à Nice un week-end, j’ai vraiment des vêtements où tout va avec tout. Je pense par contre à embarquer des accessoires (comme une pochette qui ne prend pas de place) et qui change tout si on sort. J’ai aussi souvent un chapeau (Borsalino en feutre pliable et infroissable) qui donne du style à la plus simple des tenues. 

Si je pars en vacances, je fais plusieurs versions de valise. La première où je m’enflamme totalement puis j’écrème 1 ou 2 fois pour arriver à l’essentiel de mon style. Je veux pouvoir me sentir bien dans tout et ne pas voyager surchargée. Au pire, je fais faire une machine à l’hôtel. 

Et dans ton sac à main, il y a quoi quand tu voyages ? 

Lors des voyages en famille, mon mari aimerait que l’on soit des travelers chics sans sac et sans bazar ! Malheureusement, mon sac à main pour voyager est un cabas géant en toile de Jouy signé chez Dédé (une marque romaine) et il déborde. J’ai mon ordi, une trousse de miniature produits pour m’hydrater le visage comme si j’étais une blogueuse beauté ou un angel de Victoria Secret (et ça, même si je dois faire un Lyon-Paris), une pochette avec des jeux pour mes enfants (beaucoup de gommettes, une précieuse boîte à histoire), quelque chose à grignoter pour éviter de commander un truc dans l’avion. J’adorerais te dire que je me suis préparée des graines dans un Tupperware, mais malheureusement mes enfants aiment surtout le Savane. Et puis ce n’est pas rare que j’ai un sac dans mon sac, notamment un Tila March bordeaux à la sangle colorée que je trimbale partout et qui me servira arrivée sur place comme sac de tous les jours. Pour finir, j’ai évidemment la chose la plus précieuse de mon sac, un agenda Smythson que mes parents m’offrent religieusement chaque année à Noël et dans lequel je note mes idées, rédige mes interviews. Mon carnet c’est ma vie !

Dans le sac de voyage d’Alice ( photo © Alice Chéron)

Dans le sac de voyage d’Alice ( photo © Alice Chéron)

Comment gères tu le contrôle de sécurité ? 

Avec grâce bien évidemment ! C’est un miracle si j’ai pensé à mettre les miniatures de produit dans une pochette transparente ... je dois en général tout déballer car j’ai oublié. Evidemment les enfants courent partout et c’est la débandade, ce qui amuse l’agent de sécurité Italien si l’on est à Milan mais fait enrager le personnel si on est à Paris !  

Une anecdote en voyage ? 

J’ai beaucoup de mal avec les aéroports. La foule, les retards, tout ça m’angoisse au plus haut point. Je sens aussi que l’on est totalement infantilisés par le personnel, sans aucun pouvoir sur la situation. Ça m’énerve ! En général c’est mon mari qui fait la queue, moi je prends du bon temps au relais H afin d’éviter d'agresser quelqu’un. Une fois passé le contrôle de sécurité, tu peux me laisser 3 heures au duty free, j’apprends les rayons beauté par cœur et vais renifler les parfums Hermès qui parlent de Venise (« Un jardin sur la Lagune » inspiré du jardin de monsieur Éden - Eden, véridique ! - sur l’île de la Giudecca). 

Ton autoportrait ou un mantra qui te ressemble ?

Never explain never complain. Pas d’explication, pas de complainte. J’apprends avec le temps à arrêter de me justifier, à assumer mes choix et à assumer la vie que je me suis construite toute seule. C’est vraiment un chemin que j’ai pris depuis mon divorce et ma décision de rester en Italie. Il m’a fallu du temps pour trouver cette force là et la fugue y est pour quelque chose.

Bien sûr, j’ai des soucis comme tout le monde, mais ils ne regardent que la sphère privée. Si j’ai quelque chose de sensible à partager sur les réseaux sociaux, c’est que j’estime que ça peut enclencher des discussions riches ou bien peut-être aider quelqu’un si ça m’a moi-même fait avancer. J’essaie d’être le plus possible dans la bienveillance et le positif en espérant que ce soit communicatif. Les gens ont un besoin fondamental de sourire, et de rire ! 


 Photo Alice © Alex Dan

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